L’aralie à tige nue
L’aralie à tige nue (Aralia nudicaulis)
Par Diane Barriault
L’aralie à tige nue fait partie de la famille des Araliacées dans laquelle se trouvent également deux espèces de ginseng, le ginseng à cinq folioles et le ginseng à trois folioles. Par sa taille et son allure générale, l’aralie ressemble un peu au ginseng à cinq folioles qui a presque totalement disparu à cause de la cueillette intensive de sa racine à des fins médicinales. On trouve l’aralie à tige nue dans les bois riches, mais aussi en bordure des sentiers. On peut observer plusieurs spécimens le long de la piste du Petit-train du Nord.
L’aralie à tige nue est une plante vivace à floraison printanière de 30 à 40 cm de hauteur. Son unique feuille est d’abord divisée en trois parties, chacune portant cinq folioles. Lorsque les feuilles apparaissent au printemps, elles ont une teinte rougeâtre et l’aralie ressemble à ce moment à l’herbe à puce. La majorité des plants ne fleurissent pas. Les plants reproducteurs produiront une inflorescence portée par une tige distincte de la feuille. L’inflorescence est un ensemble d’ombelles (généralement trois) constituées de petites fleurs blanches dont le nombre peut dépasser la centaine. Les fleurs apparaissent en même temps que les feuilles et sont souvent dissimulées par celles-ci.
L’aralie est une plante dioïque (sexes différents sur des individus différents). Les fleurs mâles et les fleurs femelles sont semblables du point de vue morphologique, mais seules les fleurs femelles produiront des fruits. L’aralie à tige nue fleurit en mai, et les fruits sont déjà formés en juin. Verts au début, ils deviendront noirâtres lorsque mûrs, en juillet. Ils sont comestibles, mais ont une saveur très résineuse.
L’aralie se reproduit surtout de façon végétative par allongement et ramification de son rhizome. Elle forme des colonies et les plants restent reliés entre eux par leur rhizome durant plusieurs années. On attribue à celui-ci des propriétés médicinales et l’aralie à tige nue faisait partie de la pharmacopée des amérindiens et des premiers colons qui la connaissaient sous le nom de salsepareille.
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