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Le polypode de Virginie

(Polypodium virginianum)

Par Diane Barriault

Les fougères sont des plantes totalement différentes des plantes à fleurs. Elles se reproduisent par des spores, et non par des graines. La germination de la spore nécessitant beaucoup d’humidité, les fougères colonisent généralement les milieux humides.

Cependant, une de nos fougères indigènes, le polypode de Virginie (Polypodium virginianum), fait exception et pousse plutôt sur les gros rochers, généralement en milieu ombragé. Vous avez sûrement remarqué, lors de vos randonnées, la « perruque » verte et dense qui coiffe certains blocs rocheux. C’est le polypode de Virginie, qu’on appelle parfois « tripe de roche ».

Sa résistance à la sécheresse lui permet de coloniser ce type d’habitat, peu propice aux autres fougères. On peut même l’observer l’hiver, car ses frondes sont persistantes. Le froid venu, les segments de la fronde s’enroulent sur eux-mêmes et, le printemps suivant, s’étalent à nouveau. Le vert plus sombre des frondes ayant passé l’hiver, contraste alors avec le vert clair de celles nouvellement formées.

Au printemps, toutes les nouvelles frondes des fougères ont l’apparence d’une crosse de violon qui se déroulera graduellement pour former la fronde. Chez le polypode de Virginie, cette fronde est divisée une seule fois en segments à la marge sinueuse ou légèrement dentée, et à la nervure centrale foncée.

Les spores des fougères, très petites, sont contenues dans des sporanges, elles-mêmes regroupées en masses facilement observables qu’on appelle des sores. Les sores du polypode de Virginie se trouvent sous la fronde et forment des masses de couleur rouille de chaque côté de la nervure centrale. Ils apparaissent durant l’été et persistent tout l’hiver, comme la fronde.

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Moment et lieu des conférences

Le dernier mercredi du mois
à 19h15
à la salle de spectacle
de l'Église Saint-Francois-Xavier
994 rue Principale, Prévost