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Le quatre-temps

Cornus canadensis

Par Diane Barriault

Le quatre-temps est une petite plante herbacée originaire de l’Amérique du Nord et du nord-est de l’Asie appartenant à la famille des Cornacées. Il prolifère dans les sous-bois de conifères, car il est bien adapté à la faible luminosité qui y prévaut. En effet, il atteint sa croissance maximale à 50 % de lumière. En plus de se reproduire par graines, il croît par allongement et ramification de son rhizome souterrain dont les bourgeons donnent naissance à de nouvelles tiges formant ainsi un couvre-sol plus ou moins dense.

L’automne, on remarque facilement son fruit très rouge qui persiste parfois sur la plante jusqu’aux premières neiges. Vous noterez probablement que les individus qui portent des fruits ont tous six feuilles. Les spécimens plus jeunes, pas assez matures pour se reproduire, n’en ont que quatre. Le fruit est comestible et, s’il ressemble à celui du thé des bois, il n’en possède pas le bon goût. Il sert de nourriture aux oiseaux et aux petits rongeurs.

D’une hauteur dépassant rarement 15 cm, le quatre-temps possède des feuilles ovales, aiguës aux deux extrémités avec des nervures latérales très apparentes et presque parallèles à la marge. On peut observer ses fleurs en juin et juillet. Il faut s’en approcher pour réaliser que, ce qu’on pense être des pétales blancs, sont en réalité des bractées qui ont pour fonction d’attirer les insectes pollinisateurs. Les vraies fleurs dont le nombre varie de 8 à 25 sont petites avec des pétales jaune pâle et un pistil violet et sont regroupées au centre de ces bractées.

Les fleurs ont longtemps intrigué les botanistes, car elles étaient toujours observées soit totalement fermées, soit totalement ouvertes. L’avènement des caméras ultras rapides a permis d’élucider leur mécanisme d’ouverture. Un des pétales de la fleur possède une antenne miniature qui, lorsque touchée par un insecte, déclenche le déploiement explosif des étamines, un peu à la manière d’une catapulte, et ce en moins d’un millième de seconde. Les étamines projettent leur pollen sur le dos de l’insecte qui peut alors fertiliser d’autres fleurs. La visite des insectes est essentielle à la reproduction de la plante, car les fleurs ne peuvent pas s’autoféconder.

 

 

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